4 conseils pour s’affirmer au sein de son CoDir

3 minutes
Avec pour mission la construction du projet stratégique de l’entreprise et sa mise en œuvre, le comité de direction, CoDir, pour les intimes, est un organe essentiel de toute organisation. L’un des objectifs du Parcours Leader Stratégique est de donner aux participants les clés pour contribuer efficacement aux CoDir.

Frédéric Langlois - Directeur du Parcours Leader Stratégique de Cepi.

Le Comité de Direction peut être un exercice difficile à aborder. Frédéric Langlois, Directeur Consultant au CEPI Management nous donne 4 conseils pour aborder les CoDir plus sereinement.

  1. Prendre toute sa place au sein du CoDir

Il n’est pas évident de se sentir légitime en comité de direction. Oser prendre la parole, savoir quand intervenir, comment se positionner, être pertinent(e), sont autant de questionnements que l’on peut avoir, en particulier quand on est nouveau entrant.

Pour aborder le CoDir dans de bonnes conditions, il est nécessaire de préparer son intervention, de savoir ce que l’on veut y dire, quelles idées on veut y faire passer. Cela se fait en s’appropriant la stratégie d’entreprise et en la déclinant au sein de son périmètre d’activité. Aussi, il faut prendre du recul sur son activité, l’analyser, en tirer les chiffres clés afin de pouvoir exposer un état des lieux opérationnel, et sa contribution à la performance d’entreprise, tout en se connectant aux autres.

  1. Faire preuve d'assertivité au sein du CoDir

e Comité de Direction est un lieu de pouvoir, où il faut pouvoir se faire respecter et prendre position. C’est ici que la notion d’assertivité prend tout son sens. Il s’agit de savoir dire les choses dans l’affirmation de soi et des autres, sans agressivité.

Le rôle du comité de direction est de soulever les problèmes, de les étudier, pour y trouver des solutions dans le collectif, ce qui n’est pas toujours facile. Il est d’autant plus important d’avoir un regard distancié – et non pas non engagé – afin de ne pas prendre personnellement la charge émotionnelle qui peut être présente dans un CoDir et de savoir être moteur de propositions.

  1. Travailler collectivement au sein du CoDir

Un Comité de direction qui fonctionne bien doit amener à travailler collectivement à la réussite de l’entreprise.

La bonne posture est de savoir se mettre au service du groupe tout en restant actif, pour challenger les autres participants et venir enrichir les propositions de départ.

Exprimer son leadership peut aussi être bénéfique afin d’aider à structurer les discussions, voire les recentrer quand c’est nécessaire,  pour les rendre plus productives et efficaces.

Il est important de savoir se positionner au bon niveau pour servir le collectif.
Dans une logique de leader/contributeur, chacun doit savoir repérer les situations où il doit mettre son égo de côté et, inversement, les sujets sur lesquels il est pertinent d’occuper la position de leader, le tout pour plus d’efficacité collective.

  1. Oser aborder le CoDir de manière différente

En général, les comités de direction sont une machine bien huilée, qui fonctionne sur le même rythme et le même mode. Ce ronronnement peut toutefois restreindre les idées nouvelles, empêcher de sortir de certains carcans. Le CoDir peut buter sur certains problèmes.

Aussi, il peut être intéressant d’oser de nouvelles méthodes afin de faire émerger des idées nouvelles, et de trouver des solutions innovantes aux problématiques que l’on rencontre.

Quelques exemples pour aborder le CoDir différemment :

  • Sortir du cadre, en déplaçant le CoDir au vert, pour se ressourcer,
  • Animer le CoDir avec de nouveaux modes d’animation, en changeant de méthodes,
  • Faire appel à des intervenants extérieurs pour animer le CoDir et aider les différents membres à mieux collaborer,
  • Proposer d’alterner l’animation du CoDir entre chacun des membres, sous la forme d’un leadership partagé, et responsabiliser ainsi chacun dans son rôle au sein du CoDir.

À noter que le prérequis indispensable pour que ce type de pratique soit une réussite, c’est que le dirigeant y soit ouvert et s’autorise à penser différemment.

Partagez cet article :